Devant votre maison close dans du silence

Combien je suis allé souvent, par les beaux soirs,

Avec les gestes fous d’un amant qui balance

Ses songes dans le vent comme des encensoirs.
Je n’avais nul espoirs de vous voir apparaître ;

Dans vos rideaux à fleurs je vous savais dormant ;

Mais je croyais sentir à travers la fenêtre

Quelque chose de vous m’arriver par moment.
Les rangs d’arbres plissaient dans le brouillard des voiles

En processionnant à l’horizon qui fuit ;

Et le cortège blanc des divines étoiles

Écoutait le Silence et regardait la Nuit.
A peine entendait-on en de lointaines rues

Les pas lourds d’un veilleur ou l’aboiement d’un chien

Et toutes ces rumeurs incessamment décrues

Évoquaient un eau morte où l’on ne voit plus rien.
Et je restais longtemps, debout, sous vos croisées,

Et mes yeux fatigués s’amusaient à saisir

Le caprice des fleurs de fonte entre-croisées

Aux dessins du balcon où montait mon désir.
Et me sachant tout près de vous dans la nuit calme,

J’imaginais qu’un peu de mon âme en émoi

Devait aller vers vous avec un bruit de palme

Et qu’en ce moment-là vous rêveriez de moi !

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Nocturne
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