Le
Faune rêverait hymen et chaste anneau
Sans les nymphes du bois s'il s'avisait d'entendre
Au salon recueilli quand le grand piano
Tout comme votre esprit passe du grave au tendre.
Laid
Faune ! comme passe aux bocages un train
Qui siffle ce que bas le chalumeau soupire
Vas-tu par trop de flamme empêcher ce quatrain
Maladroit à la taire
ou, s'il la disait, pire.
Ce
Faune, s'il vous eût assise
Dans un bosquet, n'en serait pas À gonfler sa flûte indécise.
Du trouble épars de ses vieux pas.
Faune, si tu prends un costume
Simple comme les liserons
Dujardin et moi non posthume
Nous te populariserons.
Pan
tronc qui s'achève en homme
Moins gravement embrassait
Les pipeaux
que je ne nomme
La comtesse de
Grasset.
Sylvain d'haleine première
Si ta flûte a réussi
Ouïs toute la lumière
Qu'y soufflera
Debussy.
Stéphane Mallarmé
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