Roi semé s'il aime hué à vie à terreur roulant
Bu à satiété sous le déluge absent Ô clarté
Echelle des yeux aux yeux
Haut bois à même le dallage chaleur de neige noire
Couleur de froid à feux de marée
Graine houleuse à mollusques ces jambes la montagne à souhaits
Plus divine si coupe à néant y crépitent les méandres et les ménades
Eclaire minuit en ruines mainte dentelle sous mer
En éclat nanties tel le globe irisé prêt à fondre
Sur tes narines d'obsidienne
Diamant taillé en rose qui tourne
Rose d'améthyste barrissant
À la nuit en bronze
Forant les puits scolopendre de jeunesse
Ce col offense ? il déjoue le droit d'aînesse
L'heur de pierre feindre le fer à tondre
Les bagues à chevaux évanouis
Les eaux en chevreuil qui broutent le royaume déchu pour quel dialogue rituel
L'oiseau à miroir ardent gageure de haute couronne
Etoile mon château en apanage
Gradué brille à bouillir
Plus que de gaîté non à effacer
Mais à vouloir paraître attirée
Au gouffre fidèle
Éloigne-toi naseau de feu
Enjeu lointain de ma prairie
Tain solaire de telle glace
En tel cuivre bondé d'ivresse
Valet des étuves de la royauté
Halète varlet arpente la digue d'anémones
Carnassier de choix en tête des voyelles
La clairière aboutit à la voie hilare
L'air classé aboie tyran à l'aile
Si pour broyé avons royal ou trône à pied de tonnerre
L'acier décroît tenté aux voiries régulières
Affairé au tri des pièges —
Si la neige était à cheval —
Si le cheval chavirait en jonc
L'été hagard bat la foulée
Tapi au bout de la rencontre
Jetée de pierre sur le vide
Pont aux crustacés que l'agitation
Des vantaux subjugue
Jusqu'à abolir les éphémérides
Aux octrois de successifs mois
En massifs en treille de pavots
Pourquoi ce froid accueil des arches
Ce sommeil des sommets ces mets mielleux de songe
Ce gazon qui vire en nuage fleurissant les pierres
anciennes
Le gué la baie vers la folie ?
O lit ailé au pied marin
Lisse les perles l'écume des crêtes
Ce jour empreint de brise noire moiteur du néant
Rétiaire hanté tueur boiteux
Têtu l'hiver c'était l'été
S'attelait-il
L'embrun la brume doraient l'île
D'ores et déjà en fumée teinte
Aider voulant l'envol de forces velues en palmier
Vouées à la nudité marmoréenne de midi
Septembre 1950
César Moro
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