Dois-tu n'avoir, un jour, qu'un vol de fainéant,
Comme un oiseau lassé d'une course inutile ?
Iras-tu, quand il faut pour te rendre fertile
Des ans par millions, en un jour au néant ?
Sais-tu la profondeur de l'espace béant ?
Le temps qui nous détruit, est-ce qu'il te mutile ?
Et la vie et la mort, sur ton champ qui scintille,
Verront-elles la fin de leur combat géant ?
Le sourire du ciel ne cesse de descendre
Sur tes espoirs naissants et sur ta tiède cendre ...
N'es-tu pas un berceau ? N'es-tu pas un bûcher ?
Soufflez, vents du printemps ! fleurs, versez vos aromes !
Nous vivons du mystère, et dans les divins dômes
Le rêve de ce monde ira toujours jucher.
Léon Pamphile Le May
Partagez votre poésie avec le monde! Quelle est votre opinion sur ce poème?