Pulsions nomade

Ma vie est un radeau,

solidement noué,

dont le mât tend à se rompre et la voile à s’y mêler.

Ma vie est un radeau,

Aux bois doux et nus,

Qui glisse sur la houle et se laisse chavirer.
Mon radeau déshérité

Se souvient de sa forêt,

De ses lucioles et leur drôle d’éclat d’or.

Il rêve aux arbres,

Qui, silencieusement,

Habitent la nuit.
Ma vie ondule,

Et mon radeau perdu

Ne se rappelle plus

Quel est son cap, son île, son archipel.
Et la houle le porte et le soulève,

Et les vagues le roule et l’achève,

Mon radeau de vie

Qui cherche toujours et toujours,

Un navire traversant,

Un solide bâtiment,

Où s’arrimer.
Ma vie est un radeau

Qui élabore de grandes structures de feuilles

Que le vent éparpille

Disperse.
Ma vie est un radeau

Eteint le jour,

Pris d’un feu ardant la nuit,

Qui le consume.
Le radeau de ma vie,

Aux galériens invisibles,

Animé de grands élans traversant des visions sublimes,

Plus large que moi,

Dépassant une vie,

Inaccessible.
Ma vie se déplace,

Suivant des troupes actives indiquant une voie,

Mue par l’espoir d’un après,

Autre,

Ajourné.
Patine,

Sur ce radeau déshérité.

Ma vie plate et intime,

Se rattrape à la hâte,

Aux navires traversants,

Aux géants immuables

Aux troupes actives

Aux solides structures de métal

Aux étranges bâtiments infinis qui traversent le temps d’un élan invisible.
Maëlle Ranoux

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Pulsions nomade
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