L’escale brésilienne

Je sors de la sieste et j'entre en escale,

Ouvert le hublot, lanterne magique,

M'offrant des maisons basses, impudiques,

Surprises à nu au ras de la cale

Et qu'illustre haut dans le ciel à vif

Le galbe de trois palmiers décisifs.

Des hommes, des chiens, des huttes s'engendrent

Et de vrais bambous qui font bouger l'air,

Ma rcline happe un oiseau plus tendre

De survoler l'herbe au sortir des mers.

Et je vois, tanguer doux, le paysage,

Entre les barreaux blancs du bastingage

Comme un autre oiseau que berce en sa cage

Le vent transparent.

Le navire remonte et plisse

L'eau que le rivage descend,

Mon âme requise en tous sens

S'écartèle avec délices.

Roches et palmiers, une île enfantine,
La bave marine

A la plage fait un mouvant collier.
Au centre du golfe rythmé
Par quatre barques orphelines
Flottent des couleurs impromptues
Qui l'une de l'autre s'enivrent,
Et que des rames équilibrent

Tandis que l'ancre à jeun mord la vase charnue.

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L’escale brésilienne
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