Une étoile tire de l’arc

Toutes les brebis de la lune
Tourbillonnent vers ma prairie
Et tous les poissons de la lune
Plongent loin dans ma rêverie.

Toutes ses barques, ses rameurs
Entourent ma table et ma lampe
Haussant vers moi des fruits qui trempent
Dans le vertige et la douceur.

Jusqu'aux astres indéfinis
Qu'il fait humain, ô destinée !
L'univers même s'établit
Sur des colonnes étonnées.

Oiseau des
Iles outreciel

Avec tes nuageuses plumes

Qui sais dans ton cœur archipel

Si nous serons et si nous fûmes,

Toi qui mouillas un jour tes pieds
Où le bleu des nuits a sa source.
Et prends le soleil dans ton bec
Quand tu le trouves sur ta course,

La terre lourde se souvient,
Oiseau, d'un monde aérien,

Où la fatigue est si légère
Que l'abeille et le rossignol
Ne se reposent qu'en plein vol
Et sur des fleurs imaginaires.

Une étoile tire de l'arc
Perçant l'infini de ses flèches
Puis soulève son étendard
Qu'une éternelle flamme lèche,

Un chêne croyant à l'été

Quand il n'est que l'âme d'un chêne

Offre son écorce ancienne

Au vent nu de l'éternité.

Ses racines sont apparentes,
Un peu d'humus y tremble encor,
L'ombre d'autrefois se lamente
Et tourne autour de l'arbre mort.

Un char halé par des bœufs noirs
Qui perdit sa route sur terre
La retrouve au tournant de
Pair
Où l'aurore croise le soir,

Un nuage, nouveau
Brésil
Emprisonnant d'immenses fleuves,
Dans un immuable profil
Laisse rouler sur lui les heures,

Un nuage, un autre nuage,
Composés d'humaines prières
Se répandent en sourds ramages
Sans parvenir à se défaire.

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Une étoile tire de l’arc
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