Je suis la prière qui passe

Sur la terre où rien n’est à moi ;

Je suis le ramier dans l’espace,

Amour, où je cherche après toi.

Effleurant la route féconde,

Glanant la vie à chaque lieu,

J’ai touché les deux flancs du monde,

Suspendue au souffle de Dieu.
Ce souffle épura la tendresse

Qui coulait de mon chant plaintif

Et répandit sa sainte ivresse

Sur le pauvre et sur le captif

Et me voici louant encore

Mon seul avoir, le souvenir,

M’envolant d’aurore en aurore

Vers l’infinissable avenir.
Je vais au désert plein d’eaux vives

Laver les ailes de mon coeur,

Car je sais qu’il est d’autres rives

Pour ceux qui vous cherchent, Seigneur !

J’y verrai monter les phalanges

Des peuples tués par la faim,

Comme s’en retournent les anges,

Bannis, mais rappelés enfin…
Laissez-moi passer, je suis mère ;

Je vais redemander au sort

Les doux fruits d’une fleur amère,

Mes petits volés par la mort.

Créateur de leurs jeunes charmes,

Vous qui comptez les cris fervents,

Je vous donnerai tant de larmes

Que vous me rendrez mes enfants !

Évaluations et critiques :

L’âme errante
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