À Théophile Gautier

Quand sa chasse est finie,

Le poëte oiseleur

Manie

L’outil du ciseleur.
Car il faut qu’il meurtrisse,

Pour y graver son pur

Caprice,

Un métal au cœur dur.
Pas de travail commode !

Tu prétends, comme moi,

Que l’Ode

Garde sa vieille loi,
Et que, brillant et ferme,

Le beau rhythme d’airain

Enferme

L’idée au front serein.
Car toi qui, fou d’extase,

Mènes par les grands cieux

Pégase,

Le cheval aux beaux yeux ;
Toi qui sur une grève

Sais prendre en ton réseau

Le Rêve,

Comme un farouche oiseau ;
Maître, qui nous enseignes

L’amour du vert laurier,

Tu daignes

Être un bon ouvrier.
Mai 1856.

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À Théophile Gautier
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