Bibliophilie

Le vieux livre qu’on a lu, relu tant de fois !

Brisé, navré, navrant, fait hideux par l’usage,

Soudain le voici frais, pimpant, jeune visage

Et fin toucher, délice et des yeux et des doigts.
Ce livre cru bien mort, chose d’ombre et d’effrois,

Sa résurrection « ne surprend pas le sage ».

Qui sait, ô Relieur, artiste ensemble et mage,

Combien tu fais encore mieux que tu ne dois.
On le reprend, ce livre en sa toute jeunesse,

Comme l’on reprendrait une ancienne maîtresse

Que quelque fée aurait revirginée au point ;
On le relit comme on écouterait la Muse

D’antan, voix d’or qu’éraillait l’âge qui nous point :

Claire à nouveau, la revoici qui nous amuse.

Évaluations et critiques :

Bibliophilie
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