Sonnets de la Mort – 08 – Voulez-vous voir ce trait qui si roide s’élance

Voulez-vous voir ce trait qui si roide s’élance

Dedans l’air qu’il poursuit au partir de la main ?

Il monte, il monte, il perd : mais hélas ! tout soudain

Il retombe, il retombe, et perd sa violence.
C’est le train de nos jours, c’est cette outrecuidance

Que ces Monstres de Terre allaitent de leur sein,

Qui baise ores des monts le sommet plus hautain,

Ores sur les rochers de ces vallons s’offense.
Voire, ce sont nos jours : quand tu seras monté

À ce point de hauteur, à ce point arrêté

Qui ne se peut forcer, il te faudra descendre.
Le trait est empenné, l’air qu’il va poursuivant

C’est le champ de l’orage : hé ! commence d’apprendre

Que ta vie est de Plume, et le monde de Vent.

Évaluations et critiques :

Sonnets de la Mort – 08 – Voulez-vous voir ce trait qui si roide s’élance
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Votre opinion compte! Partagez-la et dites-nous ce que vous pensez de ce poème.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x