Fin d’automne

C’est le soir au jardin du Luxembourg ; les portes

Vont se fermer ; le jour qui meurt à l’horizon

Semble un dernier adieu de la douce saison ;

Le pied foule un tapis mourant de feuilles mortes.
La nuit lente descend ; on entend s’apaiser

Des passants attardés les pas et les murmures ;

Les groupes, sur leur socle, au milieu des ramures,

Pour conjurer le froid échangent un baiser.
Car voici que l’Hiver s’avance, triste et sombre !

Vous allez être seuls, ô pauvres marbres nus!

Les amoureux discrets, à vous tous bien connus,

Ne viendront de longtemps s’abriter à votre ombre.
Un brouillard gris et fin s’estompe dans les airs ;

Le mystère se fait dans les mornes allées

Que hanteront bientôt les bises désolées ;

Les moineaux sont partis et les bancs sont déserts.
Oh ! le triste retour des saisons enrhumées !

Déjà sur votre épaule un frisson vient courir ;

Déjà le coeur se serre et, comme pour s’ouvrir,

Aspire au chaud parfum des chambres bien fermées.

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Fin d’automne
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