C’estoit alors, quand, les chaleurs passees,
Le sale Automne aux cuves va foulant
Le raisin gras dessoubz le pied coulant,
Que mes douleurs furent encommencees.
Le paisan bat ses gerbes amassees,
Et aux caveaux ses bouillans muis roulant,
Et des fruictiers son automne croulant,
Se vange lors des peines advancées.
Seroit ce point un presage donné
Que mon espoir est desjà moissonné ?
Non certes, non ! Mais pour certain je pense,
J’auray, si bien à deviner j’entends,
Si l’on peult rien prognostiquer du temps,
Quelque grand fruict de ma longue esperance.
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