Autrefois je tirais …

Autrefois je tirais de mes flûtes légères

Des fredons variés qui plaisaient aux bergères

Et rendaient attentifs celui qui dans la mer

Jette ses lourds filets et celui qui en l’air

Dresse un piège invisible et ceux qui d’aiguillons

Poussent parmi les champs les boeufs creuse-sillons.

Priape même, alors, sur le seuil d’un verger,

En bois dur figuré, semblait m’encourager.

Ma flûte ne sait plus, hélas ! me réjouir,

Mon coeur est travaillé de crainte et de désir.
Adieu, roseaux amis que savait pertuiser,

Pour être les premiers, ma main ! je veux creuser

La tige du lotus ; s’il est vrai que sa fleur,

En apaisant la faim, apaise la douleur

Et fait à l’homme errant sur Neptune écumeux

Oublier sa patrie et ses antiques dieux ;

Lorsque j’y soufflerai, avecque mon haleine

Peut-être envolera ma peine.

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Autrefois je tirais …
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