Cette plaine sans un chemin

Figure au fond de la vallée

La solitude immaculée

Vierge de tout passage humain.
Presque nue, elle a du mystère,

Une étrangeté qui provient

De ses teintes d’aspect ancien

Et de son grand silence austère.
Une brise lourde, parfois,

Y laissant sa longue traînée,

Elle exhale l’odeur fanée

Des vieux vergers et des vieux bois.
L’effilé, le cataleptique

De ses arbrisseaux, les vapeurs

De son marécage en torpeur

Lui donnent comme un air mystique.
Dans le jour si pur qui trépasse,

Entre ses horizons pieux,

Elle est pour le coeur et les yeux

Un sanctuaire de l’espace.
Sous ces rameaux dormants et grêles

On rêve d’évocations,

De saintes apparitions,

De rencontres surnaturelles.
C’est pourquoi, deux légers oiseaux

S’étant à l’improviste envolé des roseaux

Et s’élevant tout droit vers la voûte éthérée,
A mesure que leur point noir

Monte, se perd, s’efface… on s’imagine voir

Deux âmes regagnant leur demeure sacrée.

Évaluations et critiques :

La plaine
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