C’est l’hiver sans parfum ni chants…

Dans le pré, les brins de verdure

Percent de leurs jets fléchissants

La neige étincelante et dure.
Quelques buissons gardent encor

Des feuilles jaunes et cassantes

Que le vent âpre et rude mord

Comme font les chèvres grimpantes.
Et les arbres silencieux

Que toute cette neige isole

Ont cessé de se faire entre eux

Leurs confidences bénévoles…
- Bois feuillus qui, pendant l’été,

Au chaud des feuilles cotonneuses

Avez connu les voluptés

Et les cris des huppes chanteuses,
Vous qui, dans la douce saison,

Respiriez la senteur des gommes,

Vous frissonnez à l’horizon

Avec des gestes qu’ont les hommes.
Vous êtes las, vous êtes nus,

Plus rien dans l’air ne vous protège,

Et vos coeurs tendres ou chenus

Se désespèrent sur la neige.
- Et près de vous, frère orgueilleux,

Le sapin où le soleil brille

Balance les fruits écailleux

Qui luisent entre ses aiguilles…

Évaluations et critiques :

L’hiver
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