Oh ! peindre tes cheveux du bleu de la fumée,

Ta peau dorée et d’un ton tel qu’on croit voir presque

Une rose brûlée ! et ta chair embaumée,

Dans des grands linges d’ange, ainsi qu’en une fresque,
Qui font plus brun ton corps gras et fin de mauresque,

Qui fait plus blanc ton linge et ses neiges d’almée,

Ton front, tes yeux, ton nez et ta lèvre pâmée

Toute rouge, et tes cils de femme barbaresque !
Te peindre en ton divan et tenant ton chibouk,

Parmi tes tapis turcs, près du profil de bouc

De ton esclave aux yeux voluptueux, et qui,
Chargé de t’acheter le musc et le santal,

Met sur un meuble bas ta carafe en cristal

Où se trouve le flot brumeux de l’araki.

Évaluations et critiques :

Kathoum
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