Devant la mort d’une amie véritablement aimée

Ils me disent, tandis que je sanglote encore :

« Dans l’ombre du sépulcre où sa grâce pâlit,

Elle goûte la paix passagère du lit,

Les ténèbres au front, et dans les yeux l’aurore.
« Mais elle a la splendeur de l’Esprit délivré,

Rêve, haleine, harmonie, éclat, parfum, lumière !

Le cercueil ne la peut contenir tout entière,

Ni le sol de chair morte et de pleurs enivré.
« Les larmes d’or du cierge et le cri du cantique,

Les lys fanés, ne sont qu’un symbole menteur :

Dans une aube d’avril qui vient avec lenteur,

Elle refleurira, violette mystique. »
Moi, j’écoute parmi les temples de la mort

Et sens monter vers moi la chaleur de la terre.

Cette accablante odeur recèle le mystère

De l’ombre où l’on repose et du lit où l’on dort.
J’écoute, mais le vent des espaces emporte

L’audacieux espoir des infinis sereins.

Je sais qu’elle n’est plus dans l’heure que j’étreins,

L’heure unique et certaine, et moi, je la crois morte.

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