Giorgio de Chirico

Un mur dénonce un autre mur

Et l’ombre me défend de mon ombre peureuse,

Ô tour de mon amour autour de mon amour,

Tous les murs filaient blanc autour de mon silence.
Toi, que défendais-tu ? Ciel insensible et pur

Tremblant tu m’abritais. La lumière en relief

Sur le ciel qui n’est plus le miroir du soleil,

Les étoiles de jour parmi les feuilles vertes,
Le souvenir de ceux qui parlaient sans savoir,

Maîtres de ma faiblesse et je suis à leur place

Avec des yeux d’amour et des mains trop fidèles

Pour dépeupler un monde dont je suis absent.

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Giorgio de Chirico
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