Mais à qui mieux pourroy-je presenter

Ces petits chants, qu’à toy, douce Meline,

Mon Eraton, qui la fureur divine

Souflas en moy, qui me les fit chanter ?
Tu m’i verras une foix enchanter

De ta rigueur le souci qui me mine

Une autre fois en ta douceur benine

Tu me verras gayement contenter.
Icy lisant, l’amour qui me tourmente,

Tu pourras dire : ah, par si long espace

Je ne devoys telle ardeur abuser :
Relisant là, tes faveurs, que je chante

Eternisant les honneurs de ta face,

Tu ne pourras, comme ingrat, m’accuser.

Évaluations et critiques :

A Meline
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