Il est passé ce moment des plaisirs

Dont la vitesse a trompé mes désirs;

Il est passé; ma jeune et tendre amie,

Ta jouissance a doublé mon bonheur.

Ouvre tes yeux noyés dans la langueur,

Et qu’un baiser te rappelle à la vie.
Celui-là seul connoît la volupté,

Celui-là seul sentira son ivresse,

Qui peut enfin avec sécurité

Sur le duvet posséder sa maîtresse.

Le souvenir des obstacles passés

Donne au présent une douceur nouvelle;

A ses regards son amante est plus belle;

Tous les attraits sont vus et caressés.

Avec lenteur sa main voluptueuse

D’un sein de neige entr’ouvre la prison,

Et de la rose il baise le bouton

Qui se durcit sous sa bouche amoureuse.

Lorsque ses doigts égarés sur les lis

Viennent enfin au temple de Cypris,

De la pudeur prévenant la défense,

Par un baiser il la force au silence.

Il donne un frein aux aveugles désirs;

La jouissance est long-tems différée;

Il la prolonge, et son âme enivrée

Boit lentement la coupe des plaisirs.
Éléonore, amante fortunée,

Reste à jamais dans mes bras enchaînée.

Trouble charmant! le bonheur qui n’est plus

D’un nouveau rouge a coloré ta joue;

De tes cheveux le ruban se dénoue,

Et du corset les liens sont rompus.

Ah! garde-toi de ressaisir encore.

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