Tu fus une grande amoureuse

Tu fus une grande amoureuse

À ta façon, la seule bonne

Puisqu’elle est tienne et que personne

Plus que toi ne fut malheureuse,

Après la crise de bonheur

Que tu portas avec honneur.
Oui, tu fus comme une héroïne,

Et maintenant tu vis, statue

Toujours belle sur la ruine

D’un espoir qui se perpétue

En dépit du Sort évident,

Mais tu persistes cependant !
Pour cela, je t’aime et t’admire

Encore mieux que je ne t’aime

Peut-être, et ce m’est un suprême

Orgueil d’être meilleur ou pire

Que celui qui fit tout le mal,

D’être à tes pieds tremblant, féal !
Use de moi, je suis ta chose ;

Mon amour va, ton humble esclave,

Prêt à tout ce que lui propose

Ta volonté dure et suave,

Prompt à jouir, prompt à souffrir,

Prompt vers tout, hormis pour mourir !
Mourir dans mon corps et mon âme,

Je le veux si c’est ton caprice.

Quand il faudra que je périsse

Tout entier, fais un signe, femme,

Mais que mon amour dût cesser ?

Il ne peut que s’éterniser.
Jette un regard de complaisance,

Ô femme forte, ô sainte, ô reine,

Sur ma fatale insuffisance

Sans doute à te faire sereine :

Toujours triste du temps fané,

Du moins, souris au vieux damné.

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Tu fus une grande amoureuse
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