La haute Idée à mon univers mère,

Si hautement de nul jamais comprise,

M’est à présent ténébreuse Chimère.
Le tout, d’où fut toute ma forme prise,

Plus de mon tout, de mon tout exemplaire,

M’est simplement une vaine feintise.
Ce qui soulait mon imparfait parfaire

Par son parfait, sa force a retirée,

Pour mon parfait en imparfait refaire.
Le Ciel, qui fut mon haut Ciel Empyrée,

Fixe moteur de ma force première,

Pour m’affaiblir rend sa force empirée.
La grand clarté, à luire coutumière

En mon obscur, me semble être éclipsée

Pour me priver du jour de sa lumière.
La Sphère en rond, de circuit lassée

Pour ma faveur, malgré sa symétrie

En nouveau cours contre moi s’est poussée.
La harmonie, aux doux consens nourrie

Des sept accords, contre l’ordre sphérique

Horriblement entour mon ouïr crie.
Le clair Soleil, par la ligne écliptique

De son devoir mes yeux plus n’illumine,

Mais, puis que pis ne peut, se fait oblique.
La déité, qui de moi détermine,

De ne prévoir que mon malheur m’assure,

Et au passer du temps mon bien termine.
L’âme, qui fit longtemps en moi demeure,

Iniquement d’autre corps s’associe.

Et s’éloignant de moi, veut que je meure

Pour s’exercer en palingénésie.

Évaluations et critiques :

Disgrâce
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