Jusqu’où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?

Jusqu’où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?

Quand a-t-on épuisé la quantité des yeux ?

Quand vient l’heure où l’esprit se vante de finir

Ce repas renaissant, intact et captieux ?
Avoir ne donne rien à l’appétit sans terme,

Tout est commencement et dérisoire effort ;

Quel est ce gain léger, cette avance, ce germe,

Tant que tu m’éblouis et que tu n’es pas mort ?
— La concluante mort cependant serait vaine,

J’ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus ;

Je tremble d’emporter dans le froid de mes veines

L’éclat mystérieux par lequel tu m’as plu…

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Jusqu’où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
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