Pensée de Byron

Élégie
Par mon amour et ma constance,

J’avais cru fléchir ta rigueur,

Et le souffle de l’espérance

Avait pénétré dans mon coeur ;

Mais le temps, qu’en vain je prolonge,

M’a découvert la vérité,

L’espérance a fui comme un songe…

Et mon amour seul m’est resté !
Il est resté comme un abîme

Entre ma vie et le bonheur,

Comme un mal dont je suis victime,

Comme un poids jeté sur mon coeur !

Pour fuir le piège où je succombe,

Mes efforts seraient superflus ;

Car l’homme a le pied dans la tombe,

Quand l’espoir ne le soutient plus.
J’aimais à réveiller la lyre,

Et souvent, plein de doux transports,

J’osais, ému par le délire,

En tirer de tendres accords.

Que de fois, en versant des larmes,

J’ai chanté tes divins attraits !

Mes accents étaient pleins de charmes,

Car c’est toi qui les inspirais.
Ce temps n’est plus, et le délire

Ne vient plus animer ma voix ;

Je ne trouve point à ma lyre

Les sons qu’elle avait autrefois.

Dans le chagrin qui me dévore,

Je vois mes beaux jours s’envoler ;

Si mon oeil étincelle encore,

C’est qu’une larme va couler !
Brisons la coupe de la vie ;

Sa liqueur n’est que du poison ;

Elle plaisait à ma folie,

Mais elle enivrait ma raison.

Trop longtemps épris d’un vain songe,

Gloire ! amour ! vous eûtes mon coeur :

O Gloire ! tu n’es qu’un mensonge ;

Amour ! tu n’es point le bonheur !

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Pensée de Byron
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