Savez-vous pourquoi, madame,

Je refusais de vous voir ?

J’aime ! Et je sens qu’une femme

Des femmes craint le pouvoir.

Le vôtre est tout dans vos charmes,

Qu’il faut, par force, adorer.

L’inquiétude a des larmes :

Je ne voulais pas pleurer.
Quelque part que je me trouve,

Mon seul ami va venir ;

Je vis de ce qu’il éprouve,

J’en fais tout mon avenir.

Se souvient-on d’humbles flammes

Quand on voit vos yeux brûler ?

Ils font trembler bien des âmes :

Je ne voulais pas trembler.
Dans cette foule asservie,

Dont vous respirez l’encens,

Où j’aurais senti ma vie

S’en aller à vos accents,

Celui qui me rend peureuse,

Moins tendre, sans repentir,

M’eût dit :  » N’es-tu plus heureuse ?  »

Je ne voulais pas mentir.
Dans l’éclat de vos conquêtes

Si votre coeur s’est donné,

Triste et fier au sein des fêtes,

N’a-t-il jamais frissonné ?

La plus tendre, ou la plus belle,

Aiment-elles sans souffrir ?

On meurt pour un infidèle :

Je ne voulais pas mourir.

Évaluations et critiques :

Aveu d’une femme
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