Tout s’endort à son tour : le nuage et la branche,

La fleur, à l’instant même où respire le fruit,

La semaine, aussitôt que sonne le dimanche,

L’été, pendant l’hiver, le jour, pendant la nuit.
Le soleil, sur un lac, et l’oiseau, sur un arbre,

Le grand tigre doré, sur le sable trompeur,

L’ombre, dans un cyprès, la blancheur, dans un marbre,

Tout s’endort à son tour : le rêve et le rêveur.
L’avenir, dans un mot, le passé, dans un livre

Et, dans le jeune corps qui continue à vivre,

L’âme, vieille déjà, peut parfois s’endormir…
Puis elle se réveille ! … et, d’un sursaut de flamme,

Elle voit ce qu’a fait le pauvre corps sans âme…

Et, du cri qu’elle pousse, on peut très bien mourir !

Évaluations et critiques :

Le sommeil
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