L’âme triste est pareille

Au doux ciel de la nuit,

Quand l’astre qui sommeille

De la voûte vermeille

A fait tomber le bruit ;
Plus pure et plus sonore,

On y voit sur ses pas

Mille étoiles éclore,

Qu’à l’éclatante aurore

On n’y soupçonnait pas !
Des îles de lumière

Plus brillante qu’ici,

Et des mondes derrière,

Et des flots de poussière

Qui sont mondes aussi !
On entend dans l’espace

Les choeurs mystérieux

Ou du ciel qui rend grâce,

Ou de l’ange qui passe,

Ou de l’homme pieux !
Et pures étincelles

De nos âmes de feu,

Les prières mortelles

Sur leurs brûlantes ailes

Nous soulèvent un peu !
Tristesse qui m’inonde,

Coule donc de mes yeux,

Coule comme cette onde

Où la terre féconde

Voit un présent des cieux !
Et n’accuse point l’heure

Qui te ramène à Dieu !

Soit qu’il naisse ou qu’il meure,

Il faut que l’homme pleure

Ou l’exil, ou l’adieu !

Évaluations et critiques :

La tristesse
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