La mer porte le poids voluptueux des Iles…

Le lapis lazuli des ondes infertiles

Sollicite le frais recueillement des Iles.
Iles d’hiver, ô fleurs de la nacre et du nord !

Lorsque l’ombre a tressé les roses de la mort,

Les Iles ont jailli de la nacre et du nord.
Elles flottent ainsi que des perles d’écume…

Des blancheurs de bouleaux, des bleuités de brume

Se balancent, parmi les perles de l’écume.
Et voici, sous les violettes du couchant,

Lesbos, regret des Dieux, exil sacré du chant,

Lesbos, où fleurit la gloire du couchant.
Les parfums ténébreux qui font mourir les vierges

Montent de ses jardins et de l’or de ses berges

Où s’éteignent les voix amoureuses des vierges.
Leucade se souvient, et les fleurs d’oranger

Mêlent leur blanc frisson aux tiédeurs du verger…

Psappha pleurait Atthis sous les fleurs d’oranger…
Les âmes sans espoir sont pareilles aux Iles,

Et, malgré les langueurs de leurs armes fébriles,

Elles gardent l’orgueil solitaires des Iles.
Elles ont l’horizon, les algues et les fleurs.

L’isolement divin rafraîchit leurs douleurs

Et leur verse la paix des algues et des fleurs.

Évaluations et critiques :

Les Iles
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