Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté

Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté

Si follement le tétin de m’amie !

Sans lui vraiment l’autre plus grande envie,

Hélas ! ne m’eût, ne m’eût jamais tenté.
Comme un poisson, pour s’être trop hâté,

Par un appât, suit la fin de sa vie,

Ainsi je vois où la mort me convie,

D’un beau tétin doucement apâté.
Qui eût pensé, que le cruel destin

Eût enfermé sous un si beau tétin

Un si grand feu, pour m’en faire la proie ?
Avisez donc, quel serait le coucher

Entre ses bras, puisqu’un simple toucher

De mille morts, innocent, me froudroie.

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Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté
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