Quand tu me plaisais tant que j’en pouvais mourir

Quand tu me plaisais tant que j’en pouvais mourir,

Quand je mettais l’ardeur et la paix sous ton toit,

Quand je riais sans joie et souffrais sans gémir,

Afin d’être un climat constant autour de toi;
Quand ma calme, obstinée et fière déraison

Te confondait avec le puissant univers,

Si bien que mon esprit te voyait sombre ou clair

Selon les ciels d’azur ou les froides saisons,
Je pressentais déjà qu’il me faudrait guérir

Du choix suave et dur de ton être sans feu,

J’attendais cet instant où l’on voit dépérir

L’enchantement sacré d’avoir eu ce qu’on veut :
Instant éblouissant et qui vaut d’expier,

Où, rusé, résolu, puissant, ingénieux,

L’invincible désir s’empare des beaux pieds,

Et comme un thyrse en fleur s’enroule jusqu’aux yeux !
Peut-être ton esprit à mon âme lie

Se plaisait-il parmi nos contraintes sans fin,

Tu n’avais pas ma soif, tu n’avais pas ma faim,

Mais moi, je travaillais au désir d’oublier !
— Certes tu garderas de m’avoir fait rêver

Un prestige divin qui hantera ton coœur,

Mais moi, l’esprit toujours par l’ardeur soulevé,

Et qu’aurait fait souffrir même un constant bonheur,
Je ne cesserai pas de contempler sur toi,

Qui me fus imposant plus qu’un temple et qu’un dieu,

L’arbitraire déclin du soleil de tes yeux

Et la cessation paisible de ma foi !

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Quand tu me plaisais tant que j’en pouvais mourir
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