La chanson du gui

Le soir étend sur les grands bois

Son manteau d’ombre et de mystère ;

Les vieux menhirs, dans la bruyère

Qui s’endort, veillent et des voix

Semblent sortir de chaque pierre.

L’heure est muette comme aux temps

Où, dans les forêts souveraines,

Les vierges blondes et sereines

Et les druides aux cheveux blancs

Allaient cueillir le gui des chênes.
Réveillez-vous, ô fiers Gaulois,

Jetez an loin votre suaire

Gris de la funèbre poussière

De la tombe et, comme autrefois,

Poussez votre long cri de guerre

Qui fit trembler les plus vaillants,

Allons, debout ! brisez vos chaînes

Invisibles qui vous retiennent

Loin des bois depuis deux mille ans.

Allez cueillir le gui des chênes.
Barde, fais vibrer sous tes doigts

Les fils d’or de la lyre altière,

Et gonfle de ta voix de tonnerre

Pour chanter plus haut les exploits

Des héros à fauve crinière

Qui, devant les flots triomphants

Et serrés des légions romaines

Donnèrent le sang de leurs veines

Pour sauver leurs dieux tout puissants

Et le gui sacré des grands chênes.
Envoi
Gaulois, pour vos petits-enfants,

Cueillez aux rameaux verdoyants

Du chêne des bois frissonnants

Le gui aux feuilles souveraines

Et dont les vertus surhumaines

Font des hommes forts et vaillants.

Cueillez pour nous le gui des chênes.

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La chanson du gui
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