Requiem d’automne

Tout ce que le monde m’offre ici-bas

pour me consoler me pèse.

Imitation de Jésus-Christ.
L’automne fait gronder ses grandes orgues grises

Et célèbre le deuil des soleils révolus,

L’avare automne entasse aux rebords des talus

Les vols de feuilles d’or que flagelle la bise.
Stérile et glacial reliquaire où s’effrite

Ce qui ne peut pas être avec ce qui n’est plus,

L’âme s’entrouvre, et son fragile cristal nu

Vibre et s’étoile au bruit des branches qui se brisent.
Le dôme clair de la forêt tremble sans trêve,

Tandis que, prompt et froid et sifflant comme un glaive,

Le vent aigu du Doute effeuille tes croyances.
Que ce soit donc l’automne enfin de ta jeunesse,

Ô toi qui vas, au temps où les roses renaissent,

Ramasser d’âcres fruits sous l’arbre de Science.

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Requiem d’automne
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