Tu as ta force, j’ai ma ruse

Tu as ta force, j’ai ma ruse ;

Ta force est d’être ce que j’aime,

Elle est dans ta faiblesse même.

— Mais parfois mon instinct plaintif

Écoute d’un cœur attentif

Ma passion pour toi qui s’use.
Tu ne peux t’en douter, sachant

Qu’on n’épuise jamais mon âme,

Tu n’entends pas mon secret blâme,

Ni ce léger chant triomphant

D’une ardeur que le temps entame.

Tu restes calme et confiant.
— Mais moi, épiant ma détresse,

Je perçois jusqu’au battement

Plus délicat de mon ivresse;

Je goûte, — lourde et sans tourment, -

Une consolante paresse.
— Ah ! si je pouvais oublier

Ces instants courts, rares, extrêmes,

Où, mes doigts à tes bras liés,

Je poursuis en ton cœur pillé

Je ne sais quel plus pur moi-même,
Je déferais mon cœur du tien,

Et, recouvrant mon amplitude,

J’irais vers cette solitude

En qui tout être m’appartient!…

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Tu as ta force, j’ai ma ruse
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