Tu m’as quittée; adieu, je pense à toi

Tu m’as quittée; adieu, je pense à toi.

— Dans l’air du soir une horloge qui sonne ! —

Calme du ciel, douceur de ta personne,

Dans ta maison ta persistante voix !
Ta voix toujours, encor, loin de ma vie

À qui pourtant tout de ton être est dû;

Quelle que soit mon inlassable envie,

Ton corps, ce soir, est pour mes yeux perdu.
— Jamais mon cœur ne peut en ta présence

Te dénombrer les baumes qu’il contient;

Peut-être as-tu la juste connaissance

Que rien ne m’est qui ne soit d’abord tien.
C’est une étrange et formelle habitude

Que nous avons de ne rien confronter

De ton royaume et de ma servitude,

De ton silence et du mien à côté.
Une subtile et perspicace crainte

Nous fait chercher de délicats détours:

Quand notre amour veut exprimer l’amour,

Notre franchise est faite de nos feintes.
Ce pur silence, ample et de noble aloi,

Nous a toujours tout appris, sans offense.

Tacitement nous devinons nos lois,

Et notre énigme est notre confidence…

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