Sur ce qu’on avait lu a l’Académie des vers contre Homère et Virgile

Clio vint l’autre jour se plaindre au dieu des vers

Qu’en certain lieu de l’univers

On traitait d’auteurs froids, de poètes stériles,

Les Homères et les Virgiles.

Cela ne saurait être ; on s’est moqué de vous,

Reprit Apollon en courroux :

Où peut-on avoir dit une telle infamie ?

Est-ce chez les Hurons, chez les Topinambous ? —

C’est à Paris. — C’est donc dans l’hôpital des fous ? —

Non ; c’est au Louvre, en pleine Académie.
J’ai traité de Topinambous

Tous ces beaux censeurs, je l’avoue,

Qui, de l’antiquité si follement jaloux,

Aiment tout ce qu’on haït, blâment tout ce qu’on loue ;

Et l’Académie, entre nous,

Souffrant chez soi de si grands fous,

Me semble un peu Topinamboue.
Ne blâmez pas Perrault de condamner Homère,

Virgile, Aristote, Platon :

II a pour lui monsieur son frère,

G….N…. Lavau, Caligula, Néron,

Et le gros Charpentier, dit-on.

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Sur ce qu’on avait lu a l’Académie des vers contre Homère et Virgile
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