Ô toi, que mon amour profond…

À Herminie.
Ô toi, que mon amour profond et sans mélange

Formé de ton image et de ton souvenir,

Avait su distinguer en l’auguste phalange

Des jeunes beautés dont nous faisons notre ange

Pour nous guider dans l’avenir,
Toi que tout rappelait à mon âme inquiète,

Et dont l’âme sans cesse assise auprès de moi,

Me dérobait du temps, qu’à présent je regrette,

Le cours lent à mes vœux, quand la bouche muette,

Je ne pouvais penser qu’à toi,
Qu’as-tu fait – loin de moi, tu fuis, et ton sourire

Vers moi se tourne encor, adorable et moqueur,

Tu sais ce que toujours, tout-puissant, il m’inspire,

Tu l’adresses, hélas ! il me paraît me dire :

Je te quitte de gaîté de cœur !
Tu me railles, méchante, ah ! de ta moquerie,

Si tu voyais combien l’aiguillon me fait mal,

Ce qu’à l’âme, il me met de douleur, de furie !

D’amour ! tu cesserais ta vile fourberie !…

Mais non ! – cela t’est bien égal !
C’est trop te demander – pars, fuis où bon te semble ;

Ailleurs, va-t’en verser la joie et le plaisir ;

Cherche un autre amant ; Dieu fasse qu’il me ressemble !…

Nous pouvions dans l’amour vivre longtemps ensemble…

Seul, dans l’ennui, je vais mourir !

Évaluations et critiques :

Ô toi, que mon amour profond…
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous avez des choses à dire sur ce poème? Partagez-les! Nous voulons savoir ce que vous en pensez!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x