Promenade nocturne

Allons, la belle nuit d’été.
ALFRED DE MUSSET.
C’était par un beau soir, par un des soirs que rêve

Au murmure lointain d’un invisible accord

Le poète qui veille ou l’amante qui dort.
VICTOR PAVIE.
La rosée arrondie en perles

Scintille aux pointes du gazon ;

Les chardonnerets et les merles

Chantent à l’envi leur chanson ;
Les fleurs de leurs paillettes blanches

Brodent le bord vert du chemin ;

Un vent léger courbe les branches

Du chèvrefeuille et du jasmin ;
Et la lune, vaisseau d’agate,

Sur les vagues des rochers bleus

S’avance comme la frégate

Au dos de l’Océan houleux.
Jamais la nuit de plus d’étoiles

N’a semé son manteau d’azur,

Ni, du doigt entr’ouvrant ses voiles,

Mieux fait voir Dieu dans le ciel pur.
Prends mon bras, ô ma bien-aimée,

Et nous irons, à deux, jouir

De la solitude embaumée,

Et, couchés sur la mousse, ouïr
Ce que tout bas, dans la ravine

Où brillent ses moites réseaux,

En babillant, l’eau qui chemine

Conte à l’oreille des roseaux.

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Promenade nocturne
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