Robert De Montesquiou

Poète, Écrivain, Journaliste, Critique, Biographe
Nationalité : France
Date/Lieu de naissance :19 mars 1855, Paris, France
Date/Lieu de décès :11 décembre 1921, Menton, France
Le comte Robert de Montesquiou, né à Paris le 19 mars 1855 et mort à Menton le 11 décembre 1921, est un homme de lettres français, poète, dandy et critique d’art et de littérature. « Poète et dandy insolent », il aurait servi de modèle à des Esseintes dans À Rebours de Huysmans et à Monsieur de Phocas de Jean Lorrain.

Le comte Robert de Montesquiou-Fézensac, plus communément appelé Robert de Montesquiou, est un homme de lettres et un dandy né à Paris le 7 mars 1855 et mort à Menton (Alpes-Maritimes) le 11 décembre 1921.

La fascination exercée par son personnage sur ses contemporains en a fait le modèle de nombreux héros de romans : des Esseintes dans À Rebours (1884) de Huysmans, le comte de Muzaret dans Monsieur de Phocas (1901) de Jean Lorrain et, surtout, le baron de Charlus dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.

Marie Joseph Robert Anatole de Montesquiou-Fézensac, quatrième et dernier enfant du comte Thierry de Montesquiou-Fézensac (1824-1904) et de la comtesse, née Pauline Duroux, est issu d’une illustre lignée originaire de Gascogne, qui compte parmi ses ancêtres Blaise de Montluc et d’Artagnan.

En 1885, Montesquiou rencontra Gabriel Yturri (1864-1905), d’origine argentine, qui devint son secrétaire, son compagnon et peut-être son amant (il lui accordera avec munificence une particule superfétatoire). Le comte de Montesquiou, malgré certaines rumeurs l’accusant de tendances homosexuelles (répandues notamment par le Journal d’Edmond de Goncourt), a très probablement mené une vie chaste, évitant soigneusement de donner la moindre prise au scandale.

L’abbé Mugnier évoque ainsi cette amitié :

« Robert de Montesquiou (…) vient d’achever un livre à la mémoire de son ami Gabriel Yturri et m’invite à venir chez lui entendre la lecture d’un chapitre. C’est l’être qu’il a le plus aimé. » ( Journal, 23 juin 1908, op.cit., p.171 ) (…) il m’a demandé de dire une messe tous les mois, le 12, pour son ami. Il me conduira à Versailles au beau monument funèbre qu’il lui a consacré » ( idem., 4 septembre 1909 ).

Après la mort d’Yturri à la suite d’un diabète, celui-ci fut remplacé comme secrétaire, en 1908, par Henri Pinard, dont Montesquiou fit le légataire des quelques biens qui lui restaient à sa mort en 1921.