Olivier De La Marche

Écrivain, Poète
Nationalité : France
Date/Lieu de naissance :1425, Villegaudin, France
Date/Lieu de décès :1502, Bruxelles, Belgique
Olivier de La Marche (1426 au château de La Marche (Villegaudin) – 1502 à Bruxelles) est un dignitaire, un diplomate, un officier-capitaine, un poète et un chroniqueur de la cour bourguignonne. Il est notamment connu grâce à ses Mémoires de Messire Olivier de La Marche parues postérieurement en 1562.

Olivier de La Marche est le fils de Philippe de La Marche, gruyer de Bourgogne et de Jeanne Bouton, fille du seigneur du Fay. Il est vraisemblablement né en 1426 (certaines sources donnent 1425, voire 1422 chez Courtépée), au château de La Marche, à Villegaudin, aux limites du duché et du comté de Bourgogne. Ce domaine bourguignon de La Marche a donné son nom à sa famille : cette dernière ne doit pas être confondue avec celles des célèbres comtes de la Marche.

En 1439, orphelin depuis deux ans, le jeune Olivier entre au service des ducs de Bourgogne comme page. À 21 ans, en 1447, il est écuyer-panetier de Philippe le Bon alors en lutte avec le roi de France. Proche du comte de Charolais, le prince héritier, il accompagne ce dernier en Flandres (1452). Il devient son panetier en 1456. Impliqué par Louis XI qui l’accuse lors de l’« incident de Rubempré », il est soutenu par le duc bourguignon. En 1465, il est fait chevalier sur le champ de bataille de Montlhéry. Présent à l’Entrevue de Péronne (1468), il devient chambellan puis capitaine des gardes du nouveau duc Charles le Téméraire (début 1473) pendant la Guerre de Bourgogne (1474-1477). Il dirige ainsi l’enlèvement de la duchesse de Savoie, sœur du roi Louis XI. Après la défaite du “Téméraire” à la bataille de Nancy en 1477, il est fait prisonnier. Sa rançon payée, il rejoint l’héritière bourguignonne Marie de Bourgogne dans son exil en Flandres et facilite son union avec le futur empereur Maximilien d’Autriche. Maître d’hôtel auprès de ce dernier, il examine les comptes de toutes les villes de Flandre. Il participe aussi à l’éducation du jeune prince héritier, l’archiduc Philippe, pour qui il écrira en particulier son introduction à ses Mémoires. En 1483, il retrouve provisoirement les terres françaises grâce à sa dernière charge d’ambassadeur auprès du roi de France. C’est sur la fin de sa vie qu’il produit l’essentiel de son œuvre littéraire (poésie, histoire…).

Marié en deuxièmes noces à Isabeau de Machefoing, d’une famille connaissant alors une certaine ascension sociale, il n’a pas de descendance. Comme son épouse, il devient membre des frères du Lys, les Leliebroeders à Bruxelles. Son blason peint apparaît dans le registre de la Confrérie de Notre Dame des Sept-Douleurs, qui est étroitement liée à cette chambre de rhétorique et dans laquelle Jan Pertcheval et Jan Smeken font fonction de prévôt. Vraisemblablement, il a des contacts personnels avec Jan Pertcheval, « prinche » (prince) de la chambre, qui traduit son Le Chevalier Délibéré comme Den Camp vander doot.

Il meurt à Bruxelles où il est inhumé en 1502 (ou 1501 selon certaines sources).