Isaac HABERT

Théologien
Nationalité : France
Date/Lieu de naissance :1600, Paris, France
Date/Lieu de décès :15 septembre 1668, Pont-de-Salars, France
Isaac Habert, né en 1598, mort en 1668 est un théologien catholique français, connu pour son opposition au jansénisme qui fut évêque de Vabres de 1645 à 1668.

Isaac Habert, est un poète baroque français. Il est classé dans la catégorie des poètes baroques français et il a connu une enfance proche du monde de la culture et des lettres.

Né dans une famille d’écrivains, Isaac Habert est surtout connu pour ses Météores, ouvrage scientifique où il expose la physique d’Aristote et de Pline. Mais, pour être de moindre notoriété, sa poésie amoureuse n’est pas la moins intéressante. Influencée par Ronsard, elle s’inspire surtout d’un néo-pétrarquisme riche en métaphores précieuses, en figures mythologiques, en raffinements formels complexes et recherchés. Jeu qui, pour autant, n’est pas gratuit, et qui, par la permanence des thèmes sombres, des images nocturnes, des motifs violents, traduit un univers imaginaire tourmenté. Dans une relation sentimentale où la femme apporte davantage la souffrance que le plaisir, Isaac Habert, en une sorte de curieux syncrétisme lyrique, accorde le chaos tourmenté de ses amours aux grandes forces cosmiques et aux fables les plus cruelles de la mythologie. L’éclat dont brille sa poésie s’y teinte d’une tonalité menaçante, qui donne aux grâces élégantes de son écriture des accents d’une profondeur troublante.

D’après les dires d’Isaac Habert lui-même c”est le contact avec le seigneur et les nombreuses discussions qu’il eut avec lui qui lui donnèrent l’envie de rédiger des écrits philosophiques. Selon la chronologie on en déduit qu’Isaac Habert n’avait que 22 ans lorsqu’il a rédigé ses Oeuvres poétique et à peine 25 lorsqu’il achève en 1585 son autre grand recueil, les trois livres des météore, un ouvrages philosophique cette fois.

S’il n’avait que 22 ans lorsqu’il donna ce premier recueil de ses poésies, il ne devait en avoir que 25 lorsqu’il fit imprimer en 1585 ses trois livres des Météores, avec quelques autres œuvres poétiques. Cependant la matière principale de ce second recueil, et la manière dont elle est traitée, annoncent un âge plus avancé, et un écrivain beaucoup plus versé qu’on ne l’est pour l’ordi­naire à cet âge-là dans les matières philo­sophiques et physiques. Quoi qu’il en soit, c’est au Roi qu’Habert a dédié ce nouveau recueil. L’Épître dédi­catoire est en Vers, et ne roule presque encore que contre l’envie et les envieux ; c’était trop rebattre ce sujet, qui ne devait pas d’ailleurs inté­resser le Roi. Ses Météores sont en vers héroïques. Habert nous expose ainsi son dessein.

C’est dans ce cadre que Antoine Arnauld monta en lice contre lui dans une Apologie de Monsieur Jansénius évesque d’Ipre et de la doctrine de saint Augustin expliquée dans son livre intitulé Augustinus contre trois sermons de monsieur Habert (Paris, 1644), auquel Habert répondit par La Défense de la foy de l’Eglise et de l’ancienne doctrine de la Sorbonne, touchant les principaux points de la grâce (Paris, 1644). Il s’y présentait comme partisan de la grâce efficace, mais d’une manière très différente de celle de Jansénius, et Arnauld répliqua encore une fois par une Seconde apologie de monsieur Jansénius (1645), où il insistait surtout sur les différences entre jansénisme et calvinisme.

Les œuvres poétiques

« Il était né à Paris, et dans la suite il devint Valet de chambre et secrétaire du Roi Henry III. Dans sa jeunesse, il avait demeuré dans la maison de Guy de Saint-Gelais, Seigneur de Lansac, Chevalier de l’ordre du Roy, Capitaine de cinquante hommes d’armes de ses ordonnances, Vice-Admiral en Guienne, Gouverneur par sa Majesté des Villes de Bourg et Blaye. Habert dit que ce fut dans les conversations fréquentes qu ‘il eut avec ce Seigneur, qu ‘il prit du goût pour l’éloquence et la philosophie. Sa reconnaissance pour Monsieur de Lansac éclate dans le premier recueil de ses œuvres poétiques, qu’il publia en 1582, à l’âge de vingt-deux ans, comme il le marque dans un Sonnet qu’il adresse à son livre : “Deux fois dix ans accomplissaient mon âge / Comme tu fus de mon ame enfanté ; / deux ans après, pauvre, nud, esvanté, / En divers lieux tu fus faire voyage /” etc. Ainsi il faut mettre la naissance d’Isaac Habert vers l’an 1560, si on suppose que l’édition de ses poésies faite en 1582, est la première.

« Il eut un second motif qui le porta à faire imprimer ce premier volume de ses poésies ; c’était de faire connaître l’amour qu’il avoit eu, soit pour celle qu’il épousa, soit pour quelque autre Iris qu’il avait tendrement aimée. Il ne chante presque en effet que l’amour dans les deux livres qui composent ce recueil.

« S’il n’avait que 22 ans lorsqu’il donna ce premier recueil de ses poésies, il ne devait en avoir que 25 lorsqu’il fit imprimer en 1585, Les Trois Livres des Météores. Cependant la matière principale de ce second recueil, et la manière dont elle est traitée, annoncent un âge plus avancé, et un écrivain beaucoup plus versé qu’on ne l’est pour l’ordinaire à cet âge dans les matières philosophiques et physiques.

« Il est aisé de voir qu’il avoit bien lu la Physique d’Aristote, /’Histoire naturelle de Pline ; et qu ‘il avait à peu prés sur les matières qui sont l’objet de son ouvrage, toute la connaissance qu ‘on pouvait avoir de son temps. Pour égayer son sujet, assez sec par lui-même, il y fait entrer souvent les traits de la Fable, ce qu’il fait communément avec choix et à propos. »