Sur la plage où blanchit la mer dans les ténèbres,

Où le figuier frémit sous le poids des oiseaux,

Un homme, à demi-voix, n’a prononcé qu’un mot :

Celui qui l’a reçu s’éloigne sous les cèdres.
Il est l’heure. Bacchus entreprend sa conquête.

Un rendez-vous l’accable et, comme un ruisseau sourd,

L’espace le pénètre. Il fit nuit. Fait-il jour ?

Qu’importe, dispersez les foyers de la fête.
Dans un pays de bois et de fraiches rivières

Un homme sent couler, dans ses veines, son sang.

Il connait ce pays, ces hommes, leur accent.

Déjà l’odeur du sol lui était familière.
Sur la plage celui qui livra le secret

Gît avec un poignard entre les deux épaules,

Mais sa voix flotte encor sur l’eau, le long du môle

Et répète le mot d’où naquit son regret.
Sans cesse elle redit ces syllabes : Corinthe,

Et la terre gémit de langueur et de crainte.

Évaluations et critiques :

La Plage
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