A Madame Radigue

Pour la remercier d’un pot de coins.
Rondeau redoublé.
Vostre laquais verd, jaune ou gris,

Ô Dame toute liberale,

M’a presenté vostre regalle ;

C’est pourquoy ce Rondeau j’escris.
Un matin, ma servante à cale,

Aussi-tost que les yeux j’ouvris,

Fit entrer dans ma chambre sale

Vostre laquais verd, jaune ou gris.
Vos beaux coins confits il m’estale

En faisant un petit soûris.

Où Diable les avez vous pris,

Ô Dame toute liberale ?
Ce ne sont pas fruits de la halle,

Et leur beauté m’a bien surpris

Quand ce laquais, des mieux apris,

M’a presenté vostre regalle.
Ô ! que n’ay-je un bijoux de prix

Pour vous envoyer chose égale !

Mais j’ay beau chercher dans ma male ;

C’est pourquoy ce Rondeau j’escris.
Je vous ayme d’amour loyale ;

Homme de son corps entrepris

Peut, de vostre merite espris,

Se dire tout haut, sans scandale,

Vostre.

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A Madame Radigue
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