A une robe rose

Que tu me plais dans cette robe

Qui te déshabille si bien,

Faisant jaillir ta gorge en globe,

Montrant tout nu ton bras païen !
Frêle comme une aile d’abeille,

Frais comme un coeur de rose-thé,

Son tissu, caresse vermeille,

Voltige autour de ta beauté.
De l’épiderme sur la soie

Glissent des frissons argentés,

Et l’étoffe à la chair renvoie

Ses éclairs roses reflétés.
D’où te vient cette robe étrange

Qui semble faite de ta chair,

Trame vivante qui mélange

Avec ta peau son rose clair ?
Est-ce à la rougeur de l’aurore,

A la coquille de Vénus,

Au bouton de sein près d’éclore,

Que sont pris ces tons inconnus ?
Ou bien l’étoffe est-elle teinte

Dans les roses de ta pudeur ?

Non ; vingt fois modelée et peinte,

Ta forme connaît sa splendeur.
Jetant le voile qui te pèse,

Réalité que l’art rêva,

Comme la princesse Borghèse

Tu poserais pour Canova.
Et ces plis roses sont les lèvres

De mes désirs inapaisés,

Mettant au corps dont tu les sèvres

Une tunique de baisers.

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A une robe rose
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