L’Ode à Coco

Coco ! Perroquet vert de concierge podagre,

Sur un ventre juché, ses fielleux monologues

Excitant aux abois la colère du dogue

Fait surgir au galop de zèbres et d’onagres.
Cauchemar, son bec noir plongera dans un crâne

Et deux grains de soleil sous l’écorce paupière

Saigneront dans la nuit sur un édredon blanc.
L’amour d’une bigote a perverti ton cœur ;

Jadis gonflant col ainsi qu’un tourtereau

Coco ! Tu modulais au ciel de l’équateur

De sonores clameurs qui charmaient les perruches.

Vint le marin sifflant la polka périmée,

Vint la bigote obscène et son bonnet à ruches,

Puis le perchoir de bois dans la cage dorée :

Les refrains tropicaux désertent ta gorge.
Rastaquouère paré de criardes couleurs

O général d’empire, ô métèque épatant

Tu simules pour moi, grotesque voyageur,

Un aigle de lutrin perché sur un sextant.
(…)
Coco ! Cri avorté d’un coq paralytique,

Les poules en ont ri, volatiles tribades,

Des canards ont chanté qui sont crus des cygnes

Qui donc n’a pas voulu les noyer dans la rade ?

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L’Ode à Coco
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