Les barques d’or du bel été

Les barques d’or du bel été

Qui partirent, folles d’espace,

S’en reviennent mornes et lasses

Des horizons ensanglantés.
A coups de rames monotones,

Elles s’avancent sur les eaux ;

On les prendrait pour des berceaux

Où dormiraient des fleurs d’automne.
Tiges de lys au beau front d’or,

Toutes vous gisez abattues ;

Seules, les roses s’évertuent

A vivre, au delà de la mort.
Qu’importe à leur beauté plénière

Qu’Octobre luise ou bien Avril :

Leur désir simple et puéril

Boit, jusqu’au sang, toute lumière.
Même aux jours noirs, quand meurt le ciel,

Sous la nuée âpre et hagarde,

Sitôt qu’une clarté se darde

Elles s’exaltent vers Noël.
Vous, nos âmes, faites comme elles ;

Elles n’ont pas l’orgueil des lys,

Mais détiennent, entre leurs plis,

L’ardeur sacrée et immortelle.

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Les barques d’or du bel été
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