La Nymphe Alceste

Tu es née, à minuit, du baiser de deux sources,

Alceste, et l’univers ne t’offre que reflets,

Lueurs, lampe allumée au lointain, feux follets

Et dans le ciel les sept flambeaux de la Grande Ourse.
Il fait noir et, partant au signal de la course,

Tu ne soupçonnes pas que la nuit se soumet

Et se dissout quand le soleil, sur les sommets,

Par le chant des oiseaux répand l’or de sa bourse.
Je sais que reviendront l’aurore et le matin.

Je les ai vus, tu les verras, j’en suis certain.

Déjà mon cœur se gonfle au rythme de leur danse.
Mais saurai-je à ta sœur qui doit naître en plein jour,

Nymphe Alceste, annoncer, dès midi, le retour

Du crépuscule, de la nuit et du silence.

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La Nymphe Alceste
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