A cette heure où les coeurs, d’amour rassasiés,

Flottent dans le sommeil comme de blanches voiles,

Entends-tu sur les bords de ce lac plein d’étoiles

Chanter les rossignols aux suaves gosiers ?
Sans doute, soulevant les flots extasiés

De tes cheveux touffus et de tes derniers voiles,

Les coussins attiédis, les draps aux fines toiles

Baisent ton sein, fleuri comme un bois de rosiers ?
Vois-tu, du fond de l’ombre où pleurent tes pensées,

Fuir les fantômes blancs des pâles délaissées,

Moins pâles de la mort que de leur désespoir ?
Ou, peut-être, énervée, amoureuse et farouche,

Pieds nus sur le tapis, tu cours à ton miroir

Et des ruisseaux de pleurs coulent jusqu’à ta bouche.
Octobre 1847

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La Nuit
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