Fin d’Année

Sous des cieux faits de filasse et de suie,

D’où choit morne et longue la pluie,

Voici pourrir

Au vent tenace et monotone,

Les ors d’automne ;

Voici les ors et les pourpres mourir.
O vous qui frémissiez, doucement volontaires,

Là-haut, contre le ciel, tout au long du chemin,

Tristes feuilles comme des mains,

Vous gisez, noires, sur la terre.
L’heure s’épuise à composer les jours ;

L’autan comme un rôdeur, par les plaines circule ;

La vie ample et sacrée, avec des regrets sourds,

Sous un vague tombeau d’ombre et de crépuscule,

Jusques au fond du sol se tasse et se recule.
Dites, l’entendez-vous venir au son des glas,

Venir du fond des infinis là-bas,

La vieille et morne destinée ?

Celle qui jette immensément au tas

Des siècles vieux, des siècles las,

Comme un sac de bois mort, l’année.

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Fin d’Année
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