Départ pour le sabbat

Ils étaient là une douzaine qui mangeaient la soupe

à la bière, et chacun d’eux avait pour cuillère l’os

de l’avant-bras d’un mort.
La cheminée était rouge de braise, les chandelles

champignonnaient dans la fumée, et les assiettes

exhalaient une odeur de fosse au printemps.
Et lorsque Maribas riait ou pleurait, on entendait

comme geindre un archet sur les trois cordes d’un

violon démantibulé.
Cependant le soudard étala diaboliquement sur la table,

à la lueur du suif, un grimoire où vint s’abattre une

mouche grillée.
Cette mouche bourdonnait encore lorsque de son ventre

énorme et velu une araignée escalada les bords du magi-

que volume.
Mais déjà sorciers et sorcières s’étaient envolés par

la cheminée, à califourchon qui sur le balai, qui sur

les pincettes, et Maribas sur la queue de la poêle.

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Départ pour le sabbat
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